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Posada
Laetitia Bianchi, Posada, génie de la gravure. Paris, L'association, 2019, 320p, 45€
mot-clé : Gravure, Mexique, squelette, Diego Ribeira
Ce splendide volume propose un aperçu complet de l'oeuvre de Posada à travers ses principales séries d'images et un récit détaillé de sa vie. Une évocation des contextes politique et journalistique de l'époque marquée par un essor de la presse satirique au Mexique situe les dessins avec précision.
Le premier chapitre évoque la vie de José Guadalupe Posada (1852-1913) selon deux périodes : sa jeunesse avant 1888, date à laquelle il s'installe à Mexico, puis ensuite ses activités graphiques. Les chapitres suivants présentent successivement les techniques de gravure (burin, zincographie, lithographie), les livres illustrés et plus particulièrement mises à l'honneur les gravures réalisées pour l'éditeur Antonio Vanegas Arroyo.
Les gravures de Posada peuvent être divisées en deux grands ensembles : les illustrations de petits livres et les ilustrations de feuilles volantes (hojas volantes) aux thématiques variées. Les célèbres images de crânes (calaveras) représentant des morts, vendues chaque années autour du 2 novembre sont traités avec leurs particularités. Le thème récurrent des diables attira tout spécialement l'attention des premiers admirateurs de Posada, mais c'est le peintre français Jean Charlot contribua à la sortie de l'oubli du graveur et à sa consécration.
Au Mexique, le terme calavera signifie à la fois le squelette, le crâne, et par métonymie les confiseries et les jouets en forme de crânes ou de squelettes vendus à l'occasion des jours des morts. Une des grandes qualité de cet ouvrage est d'aborder tant les dimensions graphiques que le contexte historique et culturel des images de la mort au Mexique, où le XIXème siècle est l'âge d'or de la caricature. 
Le peintre Diego Rivera en introduction à la première monographie consacrée au graveur en 1930 contribua à la reconnaissance de Posada par le milieu de l'art : "Posada, aussi grand que Goya ou que Jacques Callot".
Ce livre aborde la grande vitalité des créations satiriques à l'heure où triomphe Le Charivari en France et surprend en nous découvrant la richesse de ces courants sur le continent américain. La richesse de l'iconographie est particulièrement remarquable et non moins remarquable la mise en page du livre qui réussit à donner à un art populaire les marques d'un génie de la gravure.
Sommaire :
15 Avant-propos.
20 Remarques sur les images et les textes.
1 ▪ VIE DE POSADA
29 Années de formation à Aguascalientes.
30 El Jicote, hebdomadaire politique.
32 La période de Leôn.
36 La grande inondation.
41 Mexico, 1888-1913.
44 Ateliers, éditeurs, imprimeurs, par Mercurio Lopez Casillas.
46 Diffusion, alphabétisation, lectorat.
49 La presse satirique.
55 Diversité des commanditaires.
59 Le changement de style.
2 . LES TECHNIQUES DE GRAVURE 69
70 Gravure au burin, zincographie, lithographie.
80 Réutilisation de gravures.
3 • LIVRES ILLUSTRÉS 83
87 Lettres d'amour.
89 Chansons.
97 Diables, clowns, magiciens.
103 Ménagères et sorcières.
4 ▪ ANTONIO VANEGAS ARROYO .113
114 Histoire de la maison d'édition.
122 Jeux de table.
5 ▪ CONTES POUR ENFANTS 127
128 Contes des éditions Vanegas Arroyo.
145 « Biblioteca del Niiâo Mexicano» des éditions Maucci.
6 . HOJAS VOLANTES 157
161 Phénomènes.
175 Crimes.
193 Politique.
203 Humour.
7. CALAVERAS 213
217 Signification du mot calavera.
233 Memento mori, memento vivendi.
243 La calavera des journalistes et de la presse, par M.L.C.
248 L'invention de la Catrina, par Mercurio Lopez Casillas.
259 Mort de Posada.
8 ▪ RELIGION 267
9 . POSTÉRITÉ 277
279 Le rôle de Jean Charlot.
287 La consécration.
295 Conclusion.
306 Notes.
308 Légendes additionnelles.
312 Bibliographie.